En 1834, BARDON JEAN BAPTISTE Elie, (né en 1803) est le Maître du VAULX
SAINT GEORGES.
Le château actuel est construit vers 1860, offrant 56 ouvertures imposables.
En 1865, après le décès de BARDON Elie, BARDON Eugène devient propriétaire. Il est marié à ANNE MENIER.
Il décède en 1866. Leur fille, ANNE BARDON, épouse en 1876 le comte PAUL DE PLACE.
On rencontre encore assez souvent, dans notre vallée du CHER, de vastes et confortables demeures construites avec le noble matériau fourni par les carrières de BOURRE qui, mis en oeuvre suivant les traditions des anciens Maîtres Maçons tourangeaux, a gardé sous la patine du temps toute sa jeunesse et sa beauté.
Ces demeures furent, le plus souvent, construites à la fin du 19ème siècle ou au début du vingtième, par des familles de la vieille bourgeoisie ou de la petite noblesse d’Empire. Souvent aussi, transmises par héritage, elles restèrent longtemps dans la même famille, à travers plusieurs générations.
C’est ainsi que le « Château », comme on disait naguère encore du VAULX SAINT-GEORGES, fut placé vers les années quatre-vingt, dans la corbeille de noces de Mademoiselle BARDON lors de son mariage avec Monsieur DE PLACE. C’était une dot princière. Outre le vaste corps de logis édifié vraisemblablement sur l’emplacement d’une construction plus ancienne, au milieu d’un PARC de sept hectares enclos de murs et flanqué d’importantes dépendances - dont deux caves qui n’ont guère d’équivalent dans toute la Touraine - Le domaine comprenait deux fermes et trente cinq hectares de vignes .
Dans ce château tout neuf vivent deux familles :
Eugène BARDON, propriétaire, 33 ans, sa femme leur fille et trois domestiques
François POULAIN, jardinier, 40 ans, sa femme, leur fille et leurs deux fils, ainsi que deux domestiques.
Ce château était, certes celui de la famille DE PLACE, mais c’était quelque chose de plus, le château s’ouvrait très largement sur l’extérieur. Y avaient à faire, tous les fermiers, vignerons, ouvriers agricoles permanents ou saisonniers qui, sous laconduite du régisseur, faisaient valoir le vaste domaine.
Le château s’ouvrait aussi à tous ceux qui avaient besoin d’un conseil, d’une aide, d’un secours. Et ils étaient nombreux dans ce pays affreusement ruiné par le phylloxera. La dame du château était connue pour sa bonté et sa bienfaisance.
Le Parc s’ouvrait également largement aux gens du pays à certains jours de fête.
Une pièce d’eau et un réservoir seront construits en 1884 et une machine
éolienne en 1901.
Au décès de Madame BARDON, en 1899, le comte DE PLACE devient propriétaire du VAULX ST- GEORGES. Il poursuivit l’exploitation des deux fermes et des 35 hectares de vignes du domaine.
En 1917-1918, les troupes américaines, environ 6000 hommes, installent un camp autour de la ferme du BOUC. Le VAULX SAINT-GEORGES devient le quartier général. Une partie fut réservée pour un hôpital.
Ce n’est qu’à la mort de Monsieur DE PLACE que, faute d’héritier susceptible d’assurer la continuité, le domaine du VAULX SAINT-GEORGES dût être vendu en 1920, avec toutes ses dépendances, pour la somme de soixante-dix-mille francs de l’époque - des francs Poincaré qui n’étaient déjà plus des francs or.
En 1928, Monsieur TAFANEL, négociant en vins à BERCY devient le nouvel acquéreur. Il entreprend d’importants travaux : aménagement du Parc, sortie principale sur la rue Nationale, clôture du domaine, construction du grand escalier, de la terrasse, de la pergola.
Et très rapidement, ce fut le morcellement du domaine, les fermes, les vignobles étant successivement rachetés par des gens du pays, les acquéreurs successifs ne conservèrent bientôt que la maison d’habitation et ses vastes dépendances au milieu du Parc séculaire.
Le VAULX SAINT-GEORGES descendit ainsi du rang de château de Thésée à celui de résidence secondaire.
Dès lors, le caractère du VAULX SAINT-GEORGES, la place qu’il tenait dans la vie de la collectivité, furent profondément modifiés. Le VAULX SAINT-GEORGES qui, pendant plus de deux siècles, était resté dans la même famille, connut de 1920 à 1968, sept acquéreurs successifs.
En 1968, Monsieur Edgar BARON étant maire, la commune de THESEE fait l’acquisition du VAULX SAINT-GEORGES pour y installer la Mairie.
Ce vaste édifice, devenu propriété communale, abritera non seulement la Mairie et les services municipaux mais aussi le musée gallo-romain, où sont rassemblés les principaux éléments des savantes découvertes archéologiques de Monsieur GAUME, une bibliothèque municipale, dont les premiers fonds sont dûs à la générosité de Maître Maurice Druon, une salle de réunions pour les jeunes et les moins jeunes.
Sous la terrasse fut aménagée une salle des fêtes qui communique avec les magnifiques caves dotées de deux pressoirs du 17ème siècle remarquables. Dans le vaste potager inutilisé, il fut construit un plateau scolaire, un court de tennis. Depuis 1980 s’élève une vaste salle de sports.
Et puis, il y a le Parc magnifique où s’érigeaient des arbres superbes, disposés harmonieusement : de nombreux conifères de toutes espèces, des cèdres, des séquoias, beaucoup de résineux de variétés rares, des hêtres pourpres, des arbrisseaux feuillus, des arbres qui fleurissaient au printemps, faisaient de ce petit vallon un ensemble agréable que tous les visiteurs nous enviaient.
Ce parc accueillera fêtes et manifestations locales, les sportifs et bon nombre de visiteurs, touristes, vacanciers qui viendront se détendre dans ce cadre merveilleux de ses beaux arbres, de ses ombrages, de ses pelouses et de ses parterres.
Puis, en 1998, le Conseil municipal en place confie le réaménagement du parc à un architecte paysagiste qui décide que cet enclos ne doit comporter que des arbres de Touraine. Bon nombre d’arbres disparaîtront au cours des tranches successives de travaux.
L’allée de l’entrée : réalisée en trois temps, de décembre 1998 à Avril 1999 : plus de 1000 plantations
La Grande Prairie : réalisée en quatre temps de Janvier 2000 à Août 2000 : 2.777 plantations
Entrée du bourg : 664 plantations
La pinède : aménagement réalisé en novembre 2000 : 130 arbres de haut jet, 200 arbustes communs et 80 arbustes rares
Le chevet de l’église : aménagé en 2002 : plantation de 38 arbustes isolés, 109 arbustes persistants et 47 plantes de haie.
En Octobre et novembre 2008 : aménagement de plantations à côté du complexe sportif et rosiers sur l’esplanade de la Mairie.
Le cèdre bleu, planté par Maurice DRUON, baptisé sur sa demande
« CEDRE JEROME CARCOPINO » put être sauvé.
Selon les recherches de Monsieur André Chabault
(sources registres paroissiaux et municipaux)